GENESE DU PROJET
Le Genepi (à l’origine, GENEPI : Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) s'est éteint en août 2021. Sa disparition a suscité un réel émoi dans l’opinion publique.
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Le Genepi avait pour spécificité de faire se rencontrer deux publics qui n’avaient, a priori, aucune raison de se côtoyer : les personnes détenues, d’une part, et les étudiants, de l’autre. L’arrêt des interventions étudiantes en prison a cassé brutalement un pont social entre ces deux univers, au détriment immédiat des personnes détenues, mais également, à plus long terme, à celui d'une réflexion citoyenne sur la prison dont le Genepi était un des outils les plus efficaces.
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Le Genepi, pendant plus de 40 ans, a permis à environ 30.000 étudiants d’assurer des interventions bénévoles en détention auprès des personnes détenues (soutien scolaire, Français Langue Etrangère, alphabétisation, revue de presse...). Ces interventions participaient au décloisonnement entre la prison et le monde extérieur. Elles permettaient également aux bénévoles étudiants de développer une bonne connaissance du milieu carcéral et des débats autour de la prison et de la justice, sans manichéisme, et de porter ces débats au sein de la société par le biais d’actions d’information et sensibilisation du public.
Pour un grand nombre de ces étudiants, leur passage au Genepi a été une expérience particulièrement forte, et souvent le déclencheur d’autres engagements, professionnels, politiques ou citoyens.
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La disparition du Genepi, quelles qu’en soient les raisons, laisse un vide réel dans les prisons françaises. Mais il laisse également un grand vide dans une société où le vivre-ensemble, dans toutes ses dimensions, doit plus que jamais être défendu et s’incarner dans des actions concrètes d’ouverture à l’autre.
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Le projet REBOND a pour vocation de combler ce vide. Créer une nouvelle structure étudiante qui prendra le relais du Genepi est un projet ambitieux et de nécessité publique.